Covid et confinement -

La situation sanitaire impacte tout le monde, ne serait-ce que parce que nous sommes en train de nous « habituer » à vivre et faire des choses qui appartenaient au domaine de la science fiction il y a encore quelques mois seulement. Qu'est devenu la sidération que nous avons ressentie en mars 2020 lorsque, du jour au lendemain, on s'est retrouvé à vivre tous les jours comme un 1er janvier – l'air festif en moins ? Porter un masque pour sortir, sur autorisation, ne plus se rendre à son travail, fermer les écoles ! Qu'on l'aie pris au début avec du recul ou pas, huit mois plus tard, l'impact est là, chez tout le monde, parce que maintenant la plaisanterie a assez duré, ça serait bien que ça s'arrête ! Hé bien non, nous voilà en plein dedans. Si lutter contre la Covid appartient à tous, chacun a aussi à faire en sorte de continuer à vivre – et pas à survivre – dans des conditions qui ne sont pas les mêmes pour tous. Inutile d'énumérer ici les différents cas de figure, ce serait long et sans grand intérêt, parce que chacun, face à la difficulté qui est la sienne, est là encore unique et spécifique. Notre gouvernement fait ce qu'il peut pour « ne laisser personne sur le bord de la route », comme on nous dit – un peu à toutes les sauces, d'ailleurs - il n'en reste pas moins qu'il y en a parmi nous qui ne sont pas des plus visibles, et ils sont plus nombreux que ce qu'on croit. Du coup, beaucoup de personnes peuvent se sentir livrées à elles-mêmes, voire abandonnées, non seulement par l'Etat, mais « de tous » peut vite pointer le bout de son nez. Le problème est que tous les domaines sont touchés, de l'équilibre financier à l'équilibre psychologique, sachant que les deux font facilement la paire et que l'un comme l'autre, dès l'instant où ils s'installent dans la durée voire dans la profondeur, attentent à l'équilibre relationnel. Il s'agit de s'inscrire dans un cercle vertueux plutôt que de se laisser embarquer dans la dégringolade. D'autant que les conséquences du Covid et du confinement ont la fâcheuse tendance à enfoncer un clou déjà existant. Au cas où on ne l'aurait pas remarqué, elles aggravent précisément nos fragilités, y compris celles qu'on ne voulait pas voir... Du coup, on les voit bien. Et c'est ce qui rend les choses difficiles à gérer dans une dynamique de globalité. Alors puisqu'on les voit bien, c'est peut-être le moment de les prendre en considération. Cesser de faire l'autruche, c'est peut être dur au départ, mais c'est aussi ce qui permet de traiter vraiment ses douleurs chroniques. Cependant, attention à ne pas tomber dans le misérabilisme qui, pire que tout, fait zoomer de plus en plus sur ses échecs, failles, discordances, manques. On peut s'autoriser des pauses, des regards tournés vers l'horizon – regarder loin, c'est bon pour le moral. Combien d'entre nous souffrent de l'enfermement et de l'isolement liés au confinement et pour autant ne se sont pas appropriés l'autorisation de sortir une heure par jour, trois maintenant ? Sortir, bouger son corps, respirer l'air frais, à fortiori l'air froid de l'hiver, est une façon de s'évader un peu chaque jour de la lourdeur du contexte anxiogène. Cela n'est qu'un exemple. Il en existe beaucoup d'autres. Dessiner, bricoler, jouer d'un instrument, cuisiner, jardiner, autant d'activités qui n'ont pas vocation à régler les problèmes, plutôt à reprendre son souffle. La liste est longue, chacun selon ses goûts. Combien sont ceux aussi qui ne montrent rien et font croire à leur entourage que tout va bien ? Accepter de dire et accepter un peu d'aide permet de maintenir le lien, ce lien si malmené et qui fait tellement défaut pour beaucoup depuis le mois de mars. Parce qu'à force de simuler, on se coupe des autres et de leur apport, bienveillant et bénéfique. De là à s'apercevoir qu'on peut soi-même apporter une aide là où on ignorait l'existence de difficultés – puisque la chance est toujours chez les autres – il n'y a qu'un pas. À la condition de ne pas se laisser entraîner dans l'escalade de la plainte et de la critique, ce qui est un mal permanent, à la porté de tout le monde, plutôt facile mais qui ne porte rien de bon. Encore une chose, ça n'est pas parce qu'on n'a pas encore commencé quelque chose qu'il est trop tard pour s'y mettre.

Le Cabinet

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Sandrine Pascual D’Alessandro

-Professionnelle en cabinet libéral depuis 2010
-Membre du Centre de Recherche en Psychanalyse pendant 12 ans au sein de la SFPA
-Membre Agréé de la Société Française de Psychanalyse Appliquée pendant 13 ans
-Diplômée en 2009 de l’Institut Français de Psychanalyse Appliquée sous la direction de Chantal Calatayud

 

 

 

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